Mayotte : le « casseur » doit réparer

Je vous fais part d’un article écrit par un ami qui habite La Réunion. L’histoire est hélas universelle. Aujourd’hui beaucoup de gens ouvrent les yeux, c’est déjà un pas.

Le « casseur » c’est la France. La France coloniale. Routes, écoles, hôpitaux, eau, électricité, téléphone, radio, télévision : d’une île « nature », Mayotte est passée à une île moderne en 40 ans. Mais à quel prix ! En même temps qu’on construisait avec frénésie on a écrasé la culture mahoraise. Parce que construire c’est aussi détruire : la mise à mal de la structure familiale traditionnelle si originale et complexe, la mise à l’écart des cadis, l’abandon des pratiques cultuelles par les jeunes et bien d’autres bouleversements sociétaux ont abouti à une perte généralisée des repères. Délinquance juvénile et moins juvénile, chômage massif, agressions contre la nature sont les résultats de cette acculturation à marche forcée. Quel peuple pourrait résister à de tels chocs ? Une violence inouïe faite à tout un peuple à l’insu de son plein gré. Car, tout ce qui se passe a été approuvé à plusieurs reprises dans les urnes par des électeurs mahorais trop faciles à manipuler. A ce propos, on se souvient que le 10 mai 1981 Giscard d’Estaing y avait obtenu 89,9 % des voix et qu’un mois plus tard un député de gauche Jean-François Hory y était élu. Belle volte-face électorale ! Mais on ne joue pas impunément avec la culture. Le résultat est là : des « frères » en viennent à se détester et sont prêts à s’entretuer. Ce drame se joue sous nos yeux et il est urgent d’agir vite comme le préconise Wilfrid Bertile qui connait parfaitement la situation. C’est un problème qui concerne l’Indianocéanie tout entière et devra être traité à ce niveau avec le concours de la France qui a un devoir de réparation au sens large pour avoir amené son ancienne colonie sur le chemin de l’apocalypse. Il s’agit maintenant de trouver des solutions originales, innovantes et respectueuses de tous les acteurs concernés. Au fait, il en pense quoi « notre » ambassadeur délocalisé, monsieur Luc Hallade qui a succédé à madame Ledoux ? Et il fait quoi ? Alors même si la France doit mettre la main à la poche, pour ma part, je préfère que mes efforts fiscaux favorisent l’essor des Comores plutôt que les ors d’une République si dispendieuse et gaspilleuse…

Article présent dans la rubrique Ce qui me tarabuste, Comment on en est arrivé là.
 
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