Guerre idéologique

Dans le Télérama de cette semaine (21 -27 novembre 2020), je lis ces propos de Lilian Thuram : « La pensée blanche est une racialisation du monde. Un filtre idéologique à partir duquel ont été créées les races pour diviser les gens et les exploiter. Il a été imposé à tous par une histoire racontée par une minorité cupide composée d’hommes politiques et d’affairistes, avec la complicité plus ou moins passive de ceux qui en bénéficiaient. Cette pensée politique a abouti à des systèmes comme le Code noir de Colbert, ou le code de l’indigénat dans les pays colonisés, aux Etats ségrégationnistes en Amérique, à l’apartheid en Afrique du Sud. »

Tout de suite, le parallèle avec la société d’aujourd’hui m’a sauté aux yeux. Notre société néolibérale n’est-elle pas portée par un discours, une histoire, racontée depuis plusieurs décennies par une minorité de politiques et d’affairistes, eux-mêmes relayés par l’essentiel des médias qu’ils ont achetés ? Les organisations politiques, les législations découlent de cette idéologie du moins d’Etat et de biens communs, du plus de profits sans contraintes, d’un monde où certains « ne sont rien » et où d’autres se placent au dessus des lois.

La bonne nouvelle c’est que désormais cette histoire est dévoilée. Elle a produit trop de dégâts, sur tous les plans, pour que l’on y croie encore. Nous vivons une période de guerre idéologique où la minorité qui profite abusivement du système en place cherche à le maintenir coûte que coûte, avec un recours de plus en plus fréquent à la violence contre les populations ; et où la majorité n’y croit plus.

Pas encore facile de repérer la nouvelle idéologie/vision du monde. Des visions anciennes opposées au capitalisme n’attirent pas plus que ça. Elles baignent à mon avis dans le même matérialisme que l’idéologie dominante qui s’effondre et elles restent trop dans des concepts de hiérarchie et de pouvoir. On peut toutefois repérer à côté des affrontements habituels, une vague puissante mais discrète d’une nouvelle façon de voir le monde et de le bâtir, elle est spirituelle (au sens large), unificatrice, respectueuse du vivant et joyeuse !

La crise mondiale autour du covid, causée par des décisions politiques incompréhensibles, aux conséquences désastreuses pour tant de gens, accélère la chute du monde ancien et de son idéologie. Cette crise nous donne l’opportunité de choisir dans quel monde nous voulons vivre. La minorité qui profite du système veut nous entraîner dans une fuite en avant qui exacerberait les pires tendances actuelles avec un contrôle social individualisé et une répression sans limite. La majorité devra dire NON et choisir un autre chemin en accord avec ses aspirations profondes. A mon avis, cela commence avec un NON à la 5G, outil indispensable au déploiement du contrôle généralisé.

Article présent dans la rubrique Ce qui me passionne, Changement de civilisation.
 
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3 commentaires

  1. Cosima :

    Merci pour cette lettre. Je partage ton opinion.

    Le 28 novembre 2020
  2. Guy :

    Bel article. Ce tweet de Patrick Chamoiseau résume bien la période que nous subissons :
    « Après avoir saccagé toutes les instances de médiation, le néolibéralisme ne dispose plus que de la force policière qui le préserve des grands chaos. Il en devient le servant. »

    Le 30 novembre 2020
  3. Agnès :

    Bravo.
    Au travail… Joyeux et vivant.

    Le 4 janvier 2021

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