L’alimentation moderne responsable de catastrophes sanitaires et écologiques

Je viens de terminer la lecture d’un livre très intéressant « Tous gros demain ? » de Pierre Weill. J’ai appris que l’on avait fait la chasse au gras animal qui présentait trop de graisses saturées pour le remplacer par du gras végétal… qui, dans sa version agro-alimentaire, en présente bien plus ! J’ai appris que le rapport entre différents types de  graisses était important  : pour être en bonne santé, il nous faut des produits qui présentent un rapport de 1 oméga 3 pour 5 ou 6 oméga 6. C’est ce rapport que l’on trouve dans les produits des animaux élevés à l’ancienne : les oeufs, les laitages, les viandes (quand les animaux sont nourris surtout à l’herbe et aux graines de lin).

Or aujourd’hui, les animaux sont nourris de blé, maïs et soja (avec les catastrophes environnementales induites par ces cultures, dans les pays du sud et aussi chez nous). Et avec ce nouveau type d’alimentation, le rapport des oméga 3 /oméga 6 dans les produits animaux est passé à environ 1 pour 15.

A cela s’ajoute l’huile de palme (catastrophe environnementale itou), mise à toutes les sauces (c’est le cas de le dire), biscuits, crèmes, plats cuisinés… des produits agro-alimentaires. Elle est parfois hydrogénée (« acides gras trans »). Dans les deux cas, elle est néfaste. Elle contient 50 % d’acides gras saturés (contre 30 % pour le beurre, si décrié) et un rapport oméga 3/oméga 6 très déséquilibré. Au final, de nos jours, une assiette présente le plus souvent un rapport d’1 oméga 3 pour 20 oméga 6 ! A cela s’ajoute le sucre qui fait aussi des dégâts.

Conséquence : obésité, diabète, accidents cardiaques, nombre de « maladies de civilisation ». On est en pleines épidémies et ce n’est pas forcément que les gens mangent trop, c’est surtout que la nourriture est devenue le plus souvent pathogène. Comme dit Pierre Rabhi : Désormais, avant de manger, il ne faudra plus dire « bon appétit ! » mais « bonne chance ! »

Et curieusement, autant les autorités sanitaires alarment le public pour faire baisser le taux de cholestérol (pour lequel l’industrie pharmaceutique fabrique des médicaments… à vie ?) ; autant sur le sujet de la façon de nourrir les animaux et sur l’huile de palme, c’est le silence. Pourtant des expériences ont été menées, très concluantes, d’un retour à une alimentation à l’ancienne des animaux qui améliorait la santé des mangeurs ! Il y a pour l’instant un refus d’étiqueter les produits sur ce fameux rapport oméga 3 / oméga 6. Cherchez l’erreur !

Et dans le prix de ces aliments, pourquoi n’intègre-t-on pas le coût des soins, du traitement de l’eau, de la déforestation ? Encore un exemple d’un système économique qui nous asservit au lieu de nous servir.

Article présent dans la rubrique Ce qui me tarabuste, Industrialisation du vivant, Le dysfonctionnement de l'économie.
 
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