Ne laisse aucune souffrance derrière toi
Je ne sais pas si vous avez regardé la vidéo de l’interview de Christiane Singer dont j’ai parlé récemment à propos de l’importance du lien. A la fin de cet interview, elle raconte l’histoire de ce très vieux rabbin qui faisait le point à la fin de sa vie et qui avait entendu une voix intérieure lui dire « ne laisse aucune souffrance derrière toi« .
Depuis que j’ai ré-écouté cette interview, cette phrase me travaille car elle peut être à elle seule une sacrée ligne de conduite (sacrée au deux sens du terme)… Pas seulement quand la fin de vie approche mais au fur et à mesure de ce que nous vivons. Combien d’entre nous restent dirigés par leurs souffrances passées ? Les thérapies sont là pour nous aider à les dépasser mais c’est aussi une « hygiène » de vie. Souvent, il suffit de prendre le temps de nous rendre compte de la présence d’une souffrance, d’accepter que ce soit ainsi et nous accepter nous mêmes comme cela, « imparfaits ». Ce cheminement permet déjà de nous en libérer en grande partie.
Dans les souffrances que nous avons tendance à « laisser derrière nous » il y a celles que l’on ressent et aussi celles que l’on a causées envers d’autres personnes et pourquoi pas envers des animaux… Les philosophies boudhiste et jaïn sont d’ailleurs inspirées de cette sagesse, pour ce que j’en connais.
Récemment, je regardais le film « Le prénom » et je me faisais la réflexion que les personnages avaient tous accumulé des souffrances au cours de leur vie, sans s’en libérer au fur et à mesure. Quand les vannes se sont ouvertes, à l’occasion d’une discussion de famille houleuse, ces souffrances ressortent toujours aussi vives. On est vraiment doués pour créer notre malheur !
La bonne nouvelle c’est qu’on est pareillement doués pour créer notre bonheur ! Pour vous en convaincre, je vous laisse passer un moment précieux avec Alice Herz Sommer, une vieille dame de 108 ans, heureuse et très inspirante 🙂
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Se réconcilier avec son enfant intérieur
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Le plus petit est le plus grand
Christine Singer, toujours aussi lumineuse. Un régal !