Quelle attitude adopter dans ce m…… ambiant ?

Voilà une question qui me tarabuste périodiquement. Quand on m’interroge sur ce que je vis dans mon mandat d’élue régionale ou bien dans mon travail actuellement, j’ai spontanément tendance à ressasser les difficultés, le poids de ces milieux qui deviennent de plus en plus technocratiques, où les plans et les schémas s’entassent, se chevauchent, nous occupent abondamment, histoire de montrer qu’on fait quelque chose, voire histoire de nous occuper ? Et autour de moi, j’entends aussi beaucoup de discours similaires.

Pour moi, une chose est claire, l’organisation de notre société se délite, s’effrite, les institutions tournent de plus en plus sur elles-mêmes en ignorant leur inutilité et leur nocivité grandissantes… Et c’est logique. C’est logique car nous vivons une grande transition, nous sommes en train de changer de paradigme, de quitter le modèle de la compétition de tous contre tous pour passer à autre chose, à une nouvelle organisation de la société qui reflètera notre nouvelle façon de voir le monde, beaucoup plus coopérative.

Souvent je me dis qu’il n’est pas judicieux de s’attarder sur ce qui ne tourne plus rond, qu’il vaut mieux regarder ce qui émerge de beau, en parler, le porter pour l’aider à grandir… Mais j’y arrive rarement : les infos, les médias, les conversations, les engagements… tout ça me ramène régulièrement le nez en plein dans le m… ambiant ; je me retrouve à ressasser des propos négatifs et désabusés… Et je me rends compte qu’ils me « plombent »et ne font pas non plus de bien à ceux qui m’écoutent.

Quelle attitude adopter alors ?

Petit à petit , des bouts de réponse m’arrivent et je les teste. Je vous les partage au cas où cela pourrait vous aider :

– j’essaie d’arrêter de penser en termes de « bien » et « mal » (penser que ce vieux monde qui s’effondre est « mal » et que le suivant sera « bien »). J’essaie d’être plus neutre et de me dire que notre société finissante arrive au bout de sa logique, et que ce qui a été vécu avait un sens, notamment pour passer aux étapes suivantes. En plus, la rose a besoin de fumier pour pousser. Ce qui se passe aujourd’hui aide à faire des prises de conscience et à évoluer ;

– j’essaie de vivre dans le présent, la situation qui se présente, même imparfaite, du mieux possible. L’important c’est le chemin, c’est la façon dont on vit les choses : esprit positif, ouverture, compassion, sagesse… Tout ce qu’on arrivera à vivre dans les valeurs que l’on veut promouvoir, c’est toujours ça de gagné, ça participe à la transformation en cours ;

– j’essaie de considérer les personnes comme mes semblables, mes proches, de ne pas les cataloguer sous des étiquettes qui créent toujours plus de divisions et d’oppositions ;

– je fais confiance à la vie. Par rapport à une situation que j’appréhende, ce petit « plus » de confiance est un soutien énorme et la vie répond toujours 😉 Je le constate de plus en plus.

Et puis, je me rappelle que j’ai compris il y a déjà longtemps que le plus beau cadeau que je pouvais faire au monde, c’était d’être heureuse. Il me semble encore que c’est vrai…

Article présent dans la rubrique Ce qui me tarabuste.
 
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