Où est-ce qu’on va au fait ?

Rio + 20 : échec. On commence à avoir l’habitude. Le niveau des décisions politiques est verrouillé par les lobbies économiques et financiers puissants. Ce n’est pas pour cela que rien ne bouge : une transformation écologique est en cours, de façon discrète, la plupart du temps en dehors du monde politique.

Les enjeux écologiques, on les connait depuis longtemps, ce n’est pas pour cela qu’on en a pris la mesure d’ailleurs… Les enjeux économiques et sociaux s’y ajoutent depuis quelques années avec l’implosion en cours de notre système économique. Les dirigeants politiques actuels nous proposent-ils une direction pour sortir de ces impasses ?

Ce qu’ils nous proposent (promettent) surtout c’est plus d’argent (« plus de pouvoir d’achat », ça fait mieux), plus de sécurité, plus d’emplois, plus de rigueur… Mais sans remettre en cause le cadre du système économique et social actuel qui se fissure de partout. Sans s’inquiéter outre mesure de l’horizon affiché d’une planète de plus en plus difficile à vivre. Cherchez l’erreur.

De leur côté, plusieurs philosophes, sociologues et prospectivistes affirment qu’une nouvelle société est en train d’émerger : Jeremy Rifkin, Pierre Rabhi, Marc Luyckx, David Holmgren, Patrick Viveret, Dominique Méda, parmi bien d’autres… Certains d’entre eux ont l’occasion de l’expliquer à nos dirigeants sans que rien ne change : soit ils n’en ont cure, soit ils ne parviennent pas à le comprendre (probable), soit ils se trouvent impuissants à changer le système. Ils dirigent leurs Etats à la petite semaine, au petit mandat, sans vision de ce vers quoi il est souhaitable que nous nous dirigions. En agissant de la sorte, ils continuent à servir l’oligarchie qui profite du système en place tant que c’est possible.

On comprend que la société de demain qui est en émergence n’intéresse pas les puissants de ce monde : c’est une façon de vivre ensemble non hiérarchique, basée sur le partage et les réseaux, avec une économie et des énergies disséminées un peu partout. C’est aussi un monde basé sur le respect du vivant car nous devenons conscients que notre survie est en jeu, ainsi que celle de tout le monde vivant, inter-relié.

Nous avons un défi passionnant à relever pour construire une société résiliente, désintoxiquée de sa dépendance au pétrole, fraternelle, réconciliée avec la terre et les animaux… et avec nous-mêmes ! Nous cultivons en effet en France (ailleurs je ne sais pas) une vision très négative de la « nature humaine »… sans nous donner la peine de chercher le pourquoi du comment. Si vous cherchez quoi lire cet été, je vous recommande « Une nouvelle conscience pour un monde en crise, vers une civilisation de l’empathie » de Jeremy Rifkin.

Article présent dans la rubrique Ce qui me passionne, Changement de civilisation.
 
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