Connaître, partager, agir

Un article que j’avais mis sur le site des législatives

Connaître, partager, agir : avec le recul, ce sont sans doute mes trois principaux moteurs.

Connaître

J’ai choisi le métier de statisticienne qui crée de la connaissance sur la société, sur des bases solides, scientifiques, techniques. Connaissance souvent bien limitée, mais indispensable : combien sommes-nous, que faisons-nous, etc.

Je suis curieuse et certaines questions me tarabustent, je cherche les réponses. Elles sont toujours incomplètes, mais je progresse. C’est ma démarche pour vivre mieux personnellement et avec mes proches, avec le fameux « Connais-toi toi-même », démarche indispensable à mon avis. Et c’est aussi le cas par rapport à l’état du monde. Chercher les réponses à la question « Comment en sommes-nous arrivés là ? » est pour moi très important : corriger les conséquences de nos actes ne suffit pas, il faut agir réellement autrement et pour cela, changer notre façon de voir le monde : “Vous ne pouvez résoudre les problèmes actuels avec la façon de penser qui les a créés.” Albert Einstein

Partager

Quand j’ai publié mon premier livre, des contes, on m’a souvent demandé « Quel rapport entre les statistiques et les contes ? » Cette question m’a surprise car on peut avoir chacun toutes sortes de talents, mais curieusement, une réponse m’est venue, qui m’a paru juste : « J’aime partager de la connaissance, des informations ». Et effectivement, dans mon métier, ce qui me plait c’est de partager des connaissances sur la société où nous vivons ; et dans l’écriture personnelle, je partage des découvertes, souvent profondes, qui peuvent enrichir les autres.

Ce fil directeur du partage de connaissances se retrouve dans plusieurs de mes initiatives et j’y trouve toujours un grand plaisir : écriture de livres, création d’un salon littéraire sur mon premier site internet pour que nous partagions nos livres « coups de cœur » ; fin 2011, création d’un nouveau site internet personnel pour partager ce qui me passionne et ce qui me tarabuste (celui-ci) ; interventions dans des réunions publiques sur des sujets qui me tiennent à cœur, comme celle aux Utopiades de janvier 2012 sur « Civilisation durable et révolution des consciences » (cf article sur ce site et vidéo prise après la réunion).

Bien sûr, le partage s’étend au-delà du partage de connaissances, je tâche de pratiquer au quotidien, je suis engagée dans plusieurs démarches et associations dans ce sens. Pour l’instant, je n’y suis en général pas en première ligne toutefois car ce qui me plait le plus, c’est le partage de connaissances, « le pourquoi du comment », lié à mon plaisir d’écrire.

Je m’engage pour que la société de demain soit une société de partage, c’est pour moi une évidence du bien vivre ensemble. « C’est toujours mieux quand c’est partagé » disait une grand-mère. Elle a raison !

Agir

J’aime être active et cela me donne en général de l’énergie. Je décris un certain nombre d’actions et d’engagements dans ma biographie.

Dans cette période de chaos, où le monde suivant n’émerge apparemment pas aussi vite que nous le souhaitons, il nous appartient de contribuer à le créer, chacun là où il est, de la façon la plus porteuse, enthousiasmante pour lui (elle) ! De façon individuelle et collective. C’est déjà ce qui se passe et les initiatives sont innombrables (voir initiatives citoyennes), sans doute partout.

Ce que j’ai compris récemment c’est que nous avons tout intérêt à agir POUR le monde à venir que nous souhaitons (par exemple la sauvegarde des terres de Notre Dame des Landes pour des paysans vivant correctement de leur travail, des habitants bien nourris et vivant dans un magnifique bocage, des animaux bien traités…). La société actuelle est en pleine implosion, nous sommes à la fin de cette civilisation toxico-dépendante du pétrole et mortifère… Même si elle est fortement soutenue par l’oligarchie, avons-nous intérêt à lutter frontalement CONTRE elle ? Certains disent qu’en luttant CONTRE cette société, nous la renforçons… Je ne suis pas loin de penser qu’ils ont raison.

 

Article présent dans la rubrique Biographie, Engagements.
 
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2 commentaires

  1. Cheyenne :

    Je vous avais fait voila longtemps une repnsoe qui n’a pas ete validee sur votre site pour des raisons techniques. Je vais donc juste revenir sur certains de vos commentaires suite a mon commentaire tout en sachant qu’il nous faudrait des heures pour nous expliquer les choses en detail.Selon ma vision, chaque individu se vit comme critique des autres, un peu moins comme critique de soi. C’est dans la nature humaine que de critiquer, au sens le plus eleve comme au sens le plus bas, et non le fait de quelque mode. Ainsi, si l’intellectuel critique a disparu, c’est que tout le monde parle sur ce qu’il connait peu ou prou et que le monde ose parler (alors qu’au temps des intellectuels critiques, seuls les eduques se le permettaient). Certains le font avec un bon argumentaire (ou dans certaines regles partagees entre certaines personnes) et d’autres le font selon leur savoir incomplet, ou pour des raisons humaines assez basses. La difference entre les deux est la reconnaissance d’une partie de la societe qui croit detenir le droit de juger ceux qui jugent.Je crois que cette democratisation de l’expression critique a deux consequences : la baisse moyenne de la qualite de la critique (au moins au sens philosophique), et le fait que la liberte d’expression soit plus repandue (on pourrait dire enfin, meme si l’on peut juger par ailleurs que beaucoup parlent pour ne rien dire ou pour colporter des betises).Pour moi, la critique est un trait humain et la critique de la critique est une critique comme une autre quoiqu’un peu plus meta.Je ne sais pas si on peut me qualifier d’anti-intellectualisme mais cela ne me choque pas fondamentalement. Je suis anti predominance absolue de l’intellect, car l’intellect part de bases et que ces bases sont souvent des prejuges. L’intellect n’est pour moi pas toujours fiable, si vous voulez, et je vois peu de gens illogiques mais beaucoup de gens trop intellectuels pour etre reellement intelligents .L’Occident ne desespere pas de la pensee, pas du tout, il suffoque sous une pensee sans discernement, sous une predominance absolue de la pensee dont, finalement, vous etes un bon exemple. Peut-etre l’etais-je aussi et peut-etre est-ce pourquoi je me suis tu pour ecouter les autres. Les autres disent toujours la meme chose, se battent sur des concepts avec des combats tres affectifs dans lesquels tous veulent avoir raison, tous croient aux arguments et chacun ne veut que satisfaire son propre orgueil. Je l’ai fait pendant longtemps, je le sais.La soumission a l’intention est le but de l’intellect qui est un outil pour moi au service d’une autre cause, morale bien sur (morale a definir la morale est toujours a redefinir). Le fait que la recherche du bonheur vous fasse sourire me laisse un peu perplexe, car cela fait partie d’une des grandes quetes de l’homme.Et ce n’est pas parce que beaucoup ont semble-t-il epuise le concept qu’il faut en sourire pour autant. C’est du moins mon avis. Et c’est chez vous, le temoignage d’une position d’un intellectualisme qui frise le cynisme.1001

    Le 10 août 2012
  2. Geneviève :

    Bonjour Cheyenne, merci pour votre commentaire. Je suis tout à fait d’accord avec vous quand vous écrivez « Chaque individu se vit comme critique des autres, un peu moins comme critique de soi. C’est dans la nature humaine que de critiquer, au sens le plus élevé comme au sens le plus bas ». J’avais fait état sur ce blog dans l’article « Nouvelle terre » du fonctionnement de l’ego qui cherche toujours à se différencier des autres pour exister et la critique est un des moyens très répandus de se distinguer !
    Pour le reste, je ne me suis pas vraiment reconnue dans ce que vous dites et il ne me semble pas avoir écrit que la recherche du bonheur me fasse sourire…

    Le 10 août 2012

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